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Channel: Rubrica en Oc - noms-de-luocs
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Brageirac e sos entorns par Jean-Claude Dugros

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Toutifaut (Toutyfaut en 1688) : en occitan : « tot i faut » (prononcer /toutifaou/), c’est l’endroit où « tout y manque », avec le verbe occitan fautar qui signifie manquer. C’est un lieu dépourvu de tout. Toponyme relativement fréquent (8 en Dordogne).

Bramefan : en occitan « brama fam » (prononcer /bramofam/) : verbe bramar, : pleurer, crier et fam : faim ; c’est l’endroit où l’on crie famine. De nombreux lieux-dits en Dordogne portent ce nom.

Joan-Claudi Dugros


Brageirac e sos entorns par Jean-Claude Dugros

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JCD.jpgTue-Femme, à Laveyssière. C’est le contraire de Bramefan e Toutifaut. C’est l’endroit où l’on « tue la faim », en occitan tua-fame (pron. /tuofamé/).

Place Bellegarde : Belagarda en 1497 (pron. /bèlo gardo/). De l’occitan garda : point de surveillance, poste de garde ; éminence. L’adjectif occitan bèla indique ici l’importance pouvant aller jusqu’à des fortifications.,

Le Therme : malgré la graphie, il faut se garder d’y voir la trace de sources chaudes. L’article masculin indique qu’il s’agit bien de l’occitan terme qui indique un tertre, talus, éminence pouvant servir dans certains cas de terme, borne, limite.

Jean-Claude Dugros

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Rue du Tounet : Tounet est la prononciation occitane du diminutif du prénom Antoine avec aphérèse, « Tonet » en occitan.

Le Sarrazis : lieu-dit disparu de Sainte-Foy-des-Vignes : «Lo sarrasin» en occitan, nom de lieu et de personne fort répandu, sans rapport probablement avec une quelconque invasion barbare, comme c’est le cas dans la plupart des lieux-dits. Peut évoquer une personne aux cheveux bruns et au teint mat.

Jean-Claude Dugros

 

Conférence sur la toponymie à La Force

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Jean-Claude Dugros donnera dimanche 7 février à 15 h à salle Lestrade de La Force, une conférence "Les lieux-dits de La Force parlent occitan" organisée par Les Cigales Forcelaises."

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Les Uscles : lieu-dit disparu de Bergerac (attesté au Moyen Âge),  du verbe occitan « usclar » qui signifie « brûler, passer par la flamme ».

Le défrichement par le feu était une technique très pratiquée.

C’est l’équivalent du lieu-dit « « Les Arcies » à Sainte-Alvère, de l'occitan « arcin » qui signifie « bois brûlé », du verbe « arcir », brûler.

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JCD.jpgSaint-Onger (Route du) : la forme ancienne Les Saintongés, (Les Xaintongers sur la carte de Belleyme), nous incite à privilégier un surnom d’origine, le Saintongeais.

Un rapport avec Saint-(H)onger, attesté, nous paraît peu probable. Un autre lieu Les Saintongers à St-Cernin-de-Labarde et Les Saintongés (disparu) à Brassac (24).

Nous sommes peut-être en présence d’un « faux saint », comme l’est Saint-Geyrac (24), en occitan Sengeirac, qui est le domaine de Singarius, nom gallo-romain de personne.

Jean-Claude Dugros

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La Cloucaude (Prigonrieux) : c’est de l’excellent occitan, « la clocauda » (prononcer / lo cloucaoudo/) désigne une couvée, une troupe de poussins, une engeance, une famille, de l’occitan « cloca », poule couveuse, mère poule. Désigne ici, d’un ton familier, une dame à la tête d’une nombreuse famille…

Jean-Claude Dugros

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A la Reguagniade :

lieu-dit disparu des environs de La Force. En occitan « a la reganhada » (prononcer /a la régagnado/) désigne un endroit où on essuie des rebuffades, un accueil hargneux, un reproche, de reganhar, rechigner, montrer les dents, grommeler.

Il existe un lieu-dit Les Reguagnades à la Gaude (06).

Joan-Claudi Dugros


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Jaure (prononcer /zaouré/) : on trouve ce nom essentiellement en Dordogne.

À Lembras, nous avons Jaure, Grand Jaure, Jaure Haut et Font-Jaure et à Bergerac Petit Jaure. Le mot procède sans doute du celtique gabros, (la chèvre, le chevreuil). Il s’agit ici d’un sobriquet.

L’occlusive initiale -g- s’est palatalisée en nord-occitan -j- (comme dans Javerlhac… de Gabrillius) et le -b- s’est vocalisé -u- (comme pour le latin faber qui donne faure, le forgeron).

Jean-Claude Dugros

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Sigalasà Montbazillac (attesté en 1741), avec une forme ancienne Ségala.

C’est l’occitan segalar (terre de culture du seigle) de segal, sigal, seigle (du latin secale). Le toponyme est courant, il désigne souvent une terre pauvre. Nous avons en Périgord deux le Ségala, trois le Ségalat, deux Ségala et un savoureux diminutif occitan Ségalassou. Et bien sûr Sigoulès, en occitan Lo Sigolés, terre à seigle. Mais une homonymie est possible avec le produit Segal / Sigal d’origine germanique, composé de sig- (victoire) et wald- (commander), prénom devenu nom de famille. Ainsi La Cigalerie à Douville est probablement la propriété, les terres du NP Cigal / Sigal. Le lieu-dit Sigale à Hautefort (Sigale en 1580, Cigale sur le cadastre) a peut-être la même origine.

Jean-Claude Dugros

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Grange-de-la-Dixme à Bergerac:

le lieu-dit a disparu. Il était peut-être lié au Petit-Sol (dont il reste la rue), que l’on retrouve dans les formes anciennes Sol-de-la-Dixme. Il est intéressant de noter parmi ces formes anciennes la variante masculine Sol-du-Dixme (trois en Périgord) qui est la traduction de l’occitan dèime (dîme), du genre masculin (latin decimus).

Jean-Claude Dugros

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Valadeà Bergerac : l’occitan féminin val, vau, le val, la vallée est issu du latin vallis ; il est très fréquent en toponymie. Ici, il est complété par un suffixe latin –ata (espace occupé par…) qui donne sans problème la finale occitane et méditerranéenne –ada (prononc. /ado/. Les mots en –ade qui se rencontrent en français sont des emprunts à l’occitan. Le toponyme peut aussi venir d’un nom de personne, Valade, très répandu, dont l'étymologie est la même.

Jean-Claude Dugros

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Parmi les nombreux « martyrs toponymiques » figure en bonne place l’occitan abeurador (prononcer /abéouradou/) qui désigne un abreuvoir (du latin adbibere, boire, absorber), que l’on trouve souvent écrit « La Beouradou », comme, pour notre région, à Lamonzie-Montastruc (La Beuradou en 1460) et Lanquais. Ou bien « Fontaine beuradenc(a) », (adjectif occitan qui signifie « que l’on peut boire »), à Liorac-sur-Louyre, en 1670, lieux-dits aujourd’hui disparus. À noter un malheureux « Labeuradon », lieu-dit actuel de Saint-Laurent-la-Vallée, pourtant bien indiqué La Beouradou sur le cadastre. Et aussi « Les Aubéradoux » (anciennement « Les Aubradoux ») à Beauronne.

Jean-Claude Dugros

Mussidan et ses lieux-dits par Jean-Claude Dugros

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JCD.jpgLes Amis du musée et l’Amicale Laïque de Mussidan organisent à la conférence “Les lieux-dits du Mussidanais parlent occitan” le vendredi 29 avril à 20h30 au musée André Voulgre, 2, rue Raoul Grassin à Mussidan.

Parmi les très nombreux noms de lieux qui nous entourent, et que l’on croise chaque jour dans la vallée de l’Isle, la plupart « chantent » l’occitan. Jean-Claude Dugros, nous propose de nous faire découvrir ceux du Mussidanais, de Beauronne et de Saint Michel de Double.

L’entrée est libre et gratuite.Pour plus d’informations, contactez les Amis du musée au 05.53.81.23.55 ou sur contact@museevoulgre.fr

 

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Les Côtes à Bergerac : c’est l’occitan Las Còstas, de còsta « côte » (du latin costa) qui désigne une montée, une pente mais ici le pluriel doit nous diriger vers le sens toponymique très majoritaire qui est « flanc de coteau ». Le nom ne désigne pas précisément les chemins ou les routes qui gravissent la pente. Nous sommes dans les Côtes de Bergerac, c’est le sens qu’il faut retenir (cf Premières Côtes de Bordeaux, Les Costières de Nîmes…).

Jean-Claude Dugros


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Ladesvignes à Pomport ; forme ancienne La Dévigne.

Nous avons La Devinie à Douville et Devigne à Issac, et aussi une forme ancienne La Davignie (1666), d’un lieu-dit Ladevigne à Villamblard, aujourd’hui disparu. Ces formes peuvent indiquer que nous sommes en présence d’une évolution Davinie / Devinie en Davignie / Devignie, puis en Davigne / Devigne : les terres, le domaine du nom de personne Davin / Devin.

Les noms de lieux à Brantôme

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JL Leveque 1.jpg« Pourquoi ça s'appelle comme çà, là où j'habite ? ». Découvrez l'origine et le sens des noms de lieux de Brantôme lors de la conférence gratuite de toponymie par Jean-Louis Lévêque le mercredi 1er juin à 18 h à la salle du conseil, à l'abbaye.

Une initiative de Novelum- IEO Périgord et Initiative Patrimoine.

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Gauille (Ruisseau de)à Maurens :

en occitan la gaulha (prononcer /gaoulio/), c’est la boue. Les toponymes dérivés Les Gauilles, Les Gauillasses, Les Gaulias, Les Gauliats, La Gauilla, Gaulier, se comptent par dizaines en Périgord. Ils désignent tous un endroit boueux ou on peut s’engaulhar (prononcer /séngaouliar/), se crotter de boue.

Jean-Claude Dugros

Brageirac e sos entorns, per Joan-Claudi Dugros

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La Castaniadeà Bergerac : voilà de l’excellent occitan. Castanh (chastanh en nord-occitan) désigne le châtaignier. Avec le suffixe collectif –ada, La Castanhada (prononcer / lo castagnado/), le toponyme désigne un endroit planté de châtaigniers.

On compte une multitude de dérivés : Castang, Castagnol, Castanet et en nord-occitan Chastanet, Chatenet. La Chataignolade à Payzac représente un bel exemple de mélange de français et d’occitan !

Joan-Claudi Dugros.

Noms de rivières, par Jean-Claude Dugros

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La Conne (en occitan Còmna), est le nom d’un ruisseau du Bergeracois qui se jette dans la Dordogne (Rivus de Coma en 1281, Cona en 1464). Un bras du ruisseau, appelé Conne-Morte, est attesté en 1509, dans un excellent occitan : R. de Cona Vielha. C’est aussi le nom d’une ancienne paroisse de Bergerac (Cona en 1385, La Cosne en 1625). Cet hydronyme, comme la Cone (Aisne, Aveyron, Rhône) ; la Cosne (Saône-et-Loire) ; la Connes (Aveyron) et les nombreux dérivés Conan, Conon, Conie, Coney, sont tous formés sur une base pré-indo-européenne *KON- / *KOSN-) qui veut probablement dire « l’eau », « le ruisseau ».

Jean-Claude Dugros

 

 

 

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